Abu Dhabi ART FAIR
© Gopal Dagnogo, Les hommes de la Terre #2, technique mixte sur toile, 160 x 113 cm
Invités par Simon Njami, commissaire du secteur The day after, OH GALLERY et Mohamed A. Cissé sont heureux de ré-itérer leur partenariat et de vous annoncer leur participation à Abu Dhabi Art Fairb. du 19 au 26 novembre 2020.
Nous aurons le plaisir de dévoiler le travail rétrospectif du sénégalais Aliou Diack, ainsi qu’une série inédite du franco-ivoirien Gopal Dagnogo.
Du fait de la pandémie mondiale de COVID-19, la foire se déroulera online.Néanmoins, un stand parallèle sera mis en place à OH GALLERY, afin de vous faire découvrir physiquement, à Dakar, les œuvres des deux artistes, durant toute la période de la foire.
Les démons, tantôt bienfaisants, génies familiers attachés à la destinée de l’individu, tantôt malfaisants des mythologies antiques, sont devenus avec la hiérarchie chrétienne, les auxiliaires de Satan, anges déchus qui habitent l’enfer et tentent les hommes, ennemis du bien et donc symboles du mal.
L’homme noir, dans la croyance populaire véhiculé par l’art ou la religion dans une Europe fervente dès le Moyen-Âge ou encore dans une Amérique empoisonné par la ségrégation raciale, est constamment associé au Diable, aux ténèbres, à la nuit.
Pourtant le daimôn des Grecs, s’il peut être mauvais ou neutre, est le plus souvent bienveillant, génie, dieu inférieur, âme des morts ou encore médiateur entre les hommes et les dieux. Dans l’Islam également, et d’après un hadith de Mahomet, chaque individu à son propre démon ou djinn qui lui est personnellement attaché. Selon le Coran, Allah créa les djinn à partir d’un feu sans fumée (élément qu’on retrouve dans l’œuvre d’Aliou). Les djinns peuvent choisir entre le bien et le mal, mais leur pouvoir est généralement néfaste.
L’Ancien Testament connait ces démons associés aux dieux païens (on pense aux religions animistes). Il y a des démons purs d’esprits, des démons anthropomorphes (forme humaine), aussi des démons thériomorphes (à la forme animale). Ceux qui hantaient aliou dans ses rêves/cauchemars d’enfants et qu’il exorcisera pendant plusieurs années à travers la peinture.
Cela étant dit, il est nécessaire de se rappeler que lorsqu'il s'agit des croyances traditionnelles africaines, la compréhension des anciens était que nous étions capables de naviguer entre nos deux camps. Sachant que ces deux personnages étaient capables de vivre ensemble et de communiquer sans se débattre dans nos corps et nos esprits. Nous pouvons voir aujourd'hui, en dehors de l'effet de la pandémie, que les murs pour renforcer les besoins des gens ont pour ces croyances et être capable de créer un équilibre entre ce qu'ils veulent être et ce qu'ils sont vraiment et de l'accepter.
Dans cette perspective, Comme les parchemins anciens, les œuvres d'Aliou jouant avec l'ombre et la lumière répondent aux œuvres dorées et à l'installation de Gopal, comme des icônes bibliques retraçant une nouvelle biaisée, une histoire oubliée.
