oumar ball, soly cissé et aliou diack à la fondation blachère
Du 29 juin au 18 novembre 2023, Oumar Ball, Soly Cissé et Aliou Diack expose dans l’exposition collective réunissant plus d’une vingtaine d’artistes à la Fondation Blachère.
Cette exposition inaugurale regroupe des artistes de toute l’Afrique et de sa diaspora. « Chimères » résulte de l’exploration des limites entre réel et imaginaire, elle plonge le visiteur dans un monde peuplé de créatures hybrides aux accents métaphoriques. Dans cet ensemble d’œuvres, les nouvelles chimères des 24 artistes présentés abordent les thématiques propices à la transcendance, tels que le conte et le bestiaire, la création et l’entre-deux-mondes, l’hybridité et l’identité.
La thématique de cette exposition a germé à Ouagadougou, lorsque Oumar Ball emporte le premier prix du jury à la BISO pour sa sculpture Chimère.
Le thème ouvre un champ large à la création tant pour son interprétation que pour sa transcription plastique. Communément, il invite à l’illusion, à l’utopie, renvoie à la mythologie, quand les dieux, garants de l’ordre du monde missionnent les héros pour terrasser ces monstres sortis du chaos et dont l’archétype est la sculpture étrusque d’Arezzo à trois têtes.
Ce choix du sujet s’est révélé autrement pertinent au fil de la « fabrication » de l’exposition puisque qu’elle résume nos différentes actions.
Des œuvres présentées ont été réalisées lors de résidences de création à Ngaparou, Apt et déjà à Bonnieux ce printemps.
Trois œuvres ont été prêtées par des galeries et des collectionneurs. D’autres œuvres qui sont déjà entrées dans la collection ont été également produites lors de résidences passées comme celle emblématiques de Soly Cissé. D’autres encore ont été sélectionnées lors des biennales récentes sur le continent africain, notamment celle de Fally Sene Sow à Dakar en 2022.
DOSSIER DE PRESSE DE L’EXPOSITION
© Phographies : Jérémie Pitot
A PROPOS
OUMAR BALL
Artiste mauritanien, Oumar Ball est né en 1985 à Bababé, dans la région du fleuve Fouta Tooro. D’abord élevé par sa grand-mère, il s’installe par la suite à Nouakchott avec sa famille, Il a alors 12 ans. Il grandit au côté d’un père peintre et photographe dont il suit rapidement les pas. Dès ses 9 ans il approche la sculpture, pour s’engager plus sérieusement dans une voie picturale autour de ses 15 ans.
Ses recherches oscillent entre figuration et abstraction.
« Sur cette immense territoire qu’était pour moi alors le village où je vivais, je trouvais des morceaux de métal de formes abstraites, du fil de fer aplati comme des écritures, des cartons ou plastique colorés, et je fabriquais des jouets. » Quels que soient les matériaux qu’il utilise, il y retrouve le plaisir du fil de fer qui dessine, du métal qui colore, de l’argile qui aquarelle. Au regard de ses œuvres, l’artiste prend la mesure de racines qui, à ce jour, inspirent toujours son travail. Le fil de fer reste la trame de fond d’ identité plastique de Oumar Ball. Avec cet outil, il assemble tôle ondulée et le métal recyclé dans ses sculptures aussi bien que ses peintures.
SOLY CISSÉ
Né en 1969 à Dakar, Soly Cissé enfant s’amusait à dessiner sur les radios que son père, radiologue, ramenait chez lui.
Suivant sa passion, il sort Major de promotion à l’École Nationale des Beaux-Arts en 1996 et commence alors sa carrière d’artiste à l’ascension fulgurante à travers une productivité hors-norme.
En 25 ans, sa réputation traverse les frontières, il devient un artiste reconnu dans le monde de l’art et son succès mêlant peinture,dessin, sculpture ou installations, s’affirme dans plus d’une centained’expositions.
Aujourd’hui son actualité mouvementée l’emmène au dépassement de soi sur les chemins de l’existence, poussé par sa plus grande force motrice : l’impulsion créative.
ALIOU DIACK
Aliou Diack est né en 1987 à Sidi Bougou, dans la région de Mbour, à Dakar au Sénégal.
Enfant curieux, Aliou part à la découverte de la nature, des univers de la faune et de la flore. Il observe les proportions, les couleurs, les textures et enregistre tout ceci dans des carnets de dessins, qui lui servent de terrain d’entrainement. Pour poursuivre ses études, il quitte son village à 10 ans pour aller s’installer au cœur de Dakar. Il n’y retrouve pas la même nature ni la même liberté, et compense en dessinant « partout » autours de lui, de façon à recréer son univers.Il se lance dans des études d’art à l’Ecole Nationale des Arts de Dakar, où il sera amené à manipuler de multiples médiums et outils qui lui permettront d’augmenter son champs artistique et de maîtriser d’autres techniques que celle du dessin.
Major de sa promotion, Aliou se distingue des autres par la puissance visuelle de ses œuvres, sobres, mais à desquelles émane un univers naturel primitif et instinctif.Aliou Diack vit et travaille actuellement à Dakar, au Sénégal.