La complexité et la sensibilité du sujet mêlés aux grandes parts d’ombres qui persistent autour de Seyni Awa Camara, son histoire, sa famille, son œuvre et les difficultés rencontrées n’auront eu de cesse de repousser cette exposition. Ce duo réunissant deux artistes, Félicité Codjo et Seyni Awa Camara, abordent des sujets sensibles, voir potentiellement tabous et se libère d’une quelconque bienséance exigée. Il va bien au-delà du caractère esthétique puissant reconnu des deux artistes ou encore de l’appréciation simplifiée liée à leur sexe.

Cette exposition n’affirme rien. Et tous propos ressemblant à une affirmation n’est que supposition aux vues de la complexité et de la fiabilité des informations récoltées. Si cette exposition questionne les acquis, elle ne remet en revanche aucunement en question ce qui a été réalisé, dit et écrit auparavant sur la potière de Casamance. Elle tente cependant d’ouvrir de nouvelles voix, pistes de compréhension afin d’appréhender différemment l’œuvre d’une artiste mondialement connue, durant une période de recherches et un temps défini, grâce au regard d'une consœur, elle aussi réputée.