ÉPHÉMÈRE
MÉNÉ
23 FÉVRIER AU 13 AVRIL 2024
OH GALLERY, ESPACE #2, DAKAR
PRÉSENTATION
Vous
de la patience
l’incarnation
et des rêves
la corne
d’abondance
donnez à l’obscure matière
la clarté des formes
et la divine
présence
faites-moi singulière
hors du naturel
cimetière
vivante
éphémère
dans la rumeur humaine
Kamal Zerdoumi, Argile, 2020
L’artiste Méné part à la poursuite de l’éphémère. Il s’engage dans une course effrénée pour y piéger le temps et l’espace dans un imaginaire de symboles et de signes.
Au travers de coloris aux notes douces et vibrantes, l’artiste y déploie des formes volages qui se détachent d’un fond texturé.
Au sein de cette nouvelle exposition, Méné pousse les limites de l’exploration de son vocabulaire plastique en dévoilant des traces qui se font de plus en plus précises. Elles s’étendent au détour de lignes et de points, se rencontrent pour entamer un dialogue silencieux.
Le plasticien cherche, à travers ses œuvres, à fixer ce qui ne dure jamais, ces petites choses du quotidien qui ne vivent qu’un jour.
C’est un véritable appel poétique qui prône le retour à l’essentiel, en se délaissant du superflu qui compose les vies humaines pour privilégier la portée de nos rêves et de nos espoirs, ceux qui nous animent et nous poussent à nous mouvoir dans la matière.
Par le geste, Méné parvient à se détacher du temps et de l’espace pour emplir l’espace d’exposition d’un atmosphère suspendue, il crée une illusion paradoxale : celle de déambuler dans un espace figée, en dehors du monde, en rappelant aux spectateurs et aux spectatrices que l’éphémère est le propre du vivant.
Une caractéristique qui rapproche l’humanité de la nature dans sa beauté par l’existence d’une fin inévitable.
les œuvres
À PROPOS
Ange Martial Méné, né à Abidjan en Côte d’Ivoire en 1977, diplômé en 2002 de l’École Nationale des Beaux-Arts d’Abidjan (ENBA) et du Centre de Formation Pédagogique pour les Arts et la Culture (CFPAC), est un artiste plasticien influencé par la peinture rupestre. Il fait de cette écriture ancienne son mode d’expression et puise dans le passé pour mieux comprendre son présent. Son travail se veut la continuité d’une civilisation ancienne enrichie par le modernisme.
« A l’origine était l’innocence et la pureté », cette vision des choses guide l’artiste dans son travail en l’emmenant au minimalisme des formes et à la sobriété des couleurs. L’artiste éprouve le besoin de s’exprimer avec de la matière en utilisant différents supports et pigments : terre, kaolin, sable, jus d’écorce... Fonds et formes constituent un tout dans une dynamique de matières fusionnées.