BERNARD GUILLOT
Bernard Guillot a vécu cent vies. Le point commun entre toutes ses histoires et aventures est sans aucun doute l'art. Pendant plus de trente ans, dans les années 70 et 80, il a été un créateur de mode basé à Paris pour de grandes marques telles que Guy Laroche et Dior, voyageant ainsi à travers le monde pour vendre les collections et traiter avec les fournisseurs. Nombre de ses voyages d'affaires se sont déroulés en Italie, où il a fini par s'installer au début des années 2000, d'abord à Florence puis à Lucca se rendant également souvent en Asie où il se convertit à l'Hindouisme. En parallèle, Bernard exprime sa passion pour l'opéra et la musique classique en écrivant comme critique musical dans des journaux. Vivant dans le Sud de la France dans les années 50, son rêve d’ adolescent, avant de s'installer à Paris, était de fréquenter le conservatoire. Bien qu'il n'ait pas pu s'y inscrire pour des raisons financières, il a tout de même fréquenté l'école des Beaux-Arts d'Avignon où il prend un pinceau pour la première fois et s’aventure dans la peinture académique.
Lorsqu'il s'est installé à Paris à 21 ans et a commencé sa carrière dans la mode, il a cessé de peindre. La réalité trépidante et excitante qui l'attendait ne laissait pas de place à la peinture que Bernard a toujours considéré comme religieusement et silencieusement calme, libéré de tout autre chose. Selon les propres mots de l'artiste : "Peindre est un acte exclusif". Ce qui a commencé à la place est une longue vie pleine de bruit. Une vie dédiée à l'introspection dont l'univers intérieur était principalement influencé et nourri par la musique, les voyages et, surtout, les livres. A certains moments, cette introversion s'est transformée en agitation, presque en un mal être de vivre forgée par la peur d'être entraîné dans les sables mouvants de sa propre conscience. Mais entre la peur et le courage, Bernard a toujours trouvé la force de faire face aux interrogations et aux doutes, ou comme il le dit lui-même "d'accepter la recherche continue de soi à travers les doutes".