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Robert Doisneau, Le Pains de Picasso, 1952

RÉSIDENCE BANDJOUN STATION

Du 29 mai au 07 juin dernier, Hako Hankson à participer a une résidence réunissant une dizaine d’artistes du Cameroun à Bandjoun station sur invitation de Barthélémy Togo.

Initiée par l’Ambassade d’Espagne au Cameroun et Bandjoun Station cette résidence artistique intervient dans le cadre de la commémoration des 50 ans de la mort de Pablo Picasso. L’exposition des travaux réalisées est prévue pour Novembre 2023.

Située sur les hauts plateaux de l’ouest du Cameroun, à 300 km de Douala et Yaoundé, Bandjoun station a été initié dans les années 2000 par Barthelemy Togo. Ce Centre d'Art/Musée d'Art Contemporaine et association à but non lucratif, est d'abord un atelier de création où le fondateur réunit des collègues artistes mais vise également à travailler en association avec la communauté locale un autre projet à la fois artistique et agricole.

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A PROPOS


HAKO HANKSON

Né en 1968 à Bafang au Cameroun, Hako Hankson vit et travaille aujourd’hui à Douala.

Artiste autodidacte, Hako, de son vrai nom Gaston Hako, était pourtant promis à un avenir tout autre. Cependant il choisit la peinture et les éléments qui ont forgé sa jeunesse. Titulaire d’un brevet de technicien en mécanique automobile, dès les classes de primaires, il ne peut s’empêcher de décorer ses salles de classes.

Hako a en effet grandi sous l’influence de l’art et des cultures des sources de son pays. Son père, premier notable de son village, était un des plus grands notables du Cameroun en plus d’être sculpteur et musicien au Palais Royal. Hako a donc été élevé entouré d’objets des rites d’initiation : masques, statuettes, totems etc. dont se servait son père. Autant d’éléments qu'on retrouve aujourd’hui dans ses œuvres. Ces sources d’inspirations, inséraient minutieusement dans son travail, nous plongent dans l’univers féérique des personnages des contes et louanges de ses ancêtres, frôlant ainsi la limite qui sépare profane et sacré.

Hako pose de plus un regard sur la dualité entre tradition et contemporanéité et nous invite ainsi à questionner « les cendres » de notre passé pour y puiser, et surtout redéfinir, notre Africanité. Il est en quête d’un avenir, selon lui certain. Qu’il s’agisse de dessins, de peintures, de sculptures ou de toutes autres formes artistiques, sa démarche et son style sont reconnaissable de par l’unité qui se dégage dans ses œuvres.


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