Hot Flux : MODERN AND CONTEMPORARY PHOTOGRAPHY IN TAIWAN AND AFRICA
Exposition du 28 novembre 2023 au 28 avril 2024
Le Tainan Art Museum a le plaisir de présenter l'exposition Hot Flux : Modern and Contemporary Photography in Taiwan and Africa. Cette exposition collective se concentre sur la photographie en tant que médium artistique et sur son développement dans les pays africains et à Taïwan depuis le milieu du XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui. Plus d'une centaine d'œuvres de 24 artistes sont présentées dans cette première grande exposition consacrée aux photographes africains dans un musée taïwanais.
Ces dernières années, les communautés académiques et artistiques de Taïwan et d'Afrique ont toutes deux mené des recherches approfondies sur l'histoire de la photographie avec un intérêt renouvelé. Alors que chacune de ces traditions a le plus souvent été comparée à son homologue occidentale, cette exposition les invite à dialoguer directement. Depuis le siècle dernier, ces deux régions ont développé des identités culturelles et artistiques uniques. La photographie, en tant que moyen de documentation et de création, mérite notre attention : la relation axiale entre l'Occident et ses anciennes colonies est un sujet inévitable dans la construction des récits historiques de chaque région. Toutefois, en sortant de ce cadre central, nous espérons également explorer certains points communs et défis auxquels sont confrontés les pays du Sud, ainsi que les relations qui peuvent émerger entre eux.
Cette exposition est divisée en trois sections. La première, Modern Photo Studio, présente principalement des œuvres de photographie moderne, notamment des portraits réalisés dans d'anciens studios de photographie, ainsi que des prises de vue candides en extérieur illustrant des rassemblements sociaux et des scènes de la vie quotidienne, saisies par les photographes dans la rue. La deuxième section, Across Oceans, adopte une approche plus théorique, avec les œuvres de trois artistes contemporains, pour dépeindre les complexités et les complications liées aux migrations intercontinentales des populations. La troisième partie, South by South, favorise le dialogue entre des artistes contemporains de Taïwan et d'Afrique, en montrant comment leurs œuvres entrent en résonance les unes avec les autres et en soulignant les questions importantes auxquelles ils sont confrontés dans leur processus de création, en se concentrant sur des thèmes tels que la race, l'identité, l'héritage, l'environnement et bien d'autres choses encore.
Les pays africains ont commencé à obtenir leur indépendance des puissances coloniales occidentales au milieu du 20e siècle. Au fur et à mesure que ces nations développaient leur identité après l'indépendance, les populations ont connu une période de revitalisation dynamique. Bien que le processus de développement politique de Taïwan diffère de celui de ces nations africaines, ses habitants ont été influencés par la tendance mondiale à la commodité de vie engendrée par la mondialisation. Cette section présente plusieurs chefs-d'œuvre de photographes africains contemporains, tels que Seydou Keïta, Malick Sidibé et Sanlé Sory, qui font leur première apparition à Taïwan.
La deuxième section fait allusion non seulement à la poétique de l'Atlantique noir, mais incorpore également la dispersion et les émotions d'autres groupes ethniques. Trois artistes, Wei Ze de Tainan, Laeïla Adjovi, née au Bénin, et Lau Pok Chi, photographe américain né à Hong-Kong, tissent ensemble une grande épopée de voyages à travers les océans.
La dernière section présente des œuvres récentes de photographes contemporains des deux régions, des œuvres emblématiques qui constituent des commentaires puissants sur des questions modernes telles que la pollution (Fabrice Monteiro et Wu Cheng-chang) et l'identité (Omar Victor Diop et Wong Hoy-cheong).
Un catalogue sera publié. Ce catalogue illustré et bilingue (chinois/anglais) comprendra des textes critiques, des notices biographiques sur les artistes et des commentaires sur les œuvres d'art, dont beaucoup sont nouvelles pour le monde sinophone.
Curators: Lou Mo, Lin Jui-yang
Coordinators: Huang Jing-jung, Chang Yu
Consultant: Delphine Buysse
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A PROPOS
ibrahima thiam
Ibrahima Thiam naît en 1976 à Saint-Louis du Sénégal. Plus tard, il s’installe à Dakar où il entreprend des études en économie.
A la suite d’un atelier organisé par le Goethe-Institut durant le Mois de la Photo à Dakar en 2009, il se découvre une passion pour la photographie. Autodidacte, il s’intéresse aux questions de la mémoire, de l’archive, de l’oralité africaine ainsi qu’aux mythes et légendes. Ibrahima collecte des images. Certaines, issues de ses archives familiales, contribuent fortement à forger son imaginaire. Il développe également depuis quelques années une thématique qui tend à mettre en lumière les divinités des communautés Lebu, et leur univers.
Jusqu’à présent, son travail a été présenté dans plusieurs expositions collectives nationales et internationales, notamment : Raw Material Company, Dakar, Sénégal, (2020), The View From Here : Contemporary Perspectives From Sénégal, Zuccaire Gallery, SUNY Stony Brook University, New York, Etats-Unis (2019), Gallery Eulenspiegel, Bale, Suisse, (2017), Bronx University, New York, Etats-Unis (2016) ainsi que Telling Time lors de la 10éme édition des Rencontres de Bamako, Biennale Africaine de la photographie (2015).
Ibrahima vit et travaille entre Saint-Louis et Dakar.