Leurres et Lueurs : Interaction entre le monde des ombres et des lumières
La photographie est souvent perçue comme un moyen de capturer ce que l’on perçoit, des lointains corps célestes aux détails cachés sous la peau. Mais pour Ibrahima Thiam, photographe sénégalais, cette discipline est bien plus qu'une quête de visibilité. Elle devient un médium pour interroger notre perception de l'invisible, pour ressentir ce qui dépasse les limites du regard.
Il nous présente dans son exposition YOONOU NDOKHE, LA VOIX DE L’EAU, une approche pluridisciplinaire, ancré dans les récits oraux et les mythologies locales, sur les savoirs endogènes et sur la relation entre le visible et l'invisible. Dans ses œuvres, il les met en scène de manière poétique, jouant sur les métamorphoses et la liminalité, avec des références aux esthétiques africaines.
Le travail de Thiam explore l'invisible comme une dimension réelle et tangible, rejoignant des thèmes littéraires liés à la spiritualité qui rappellent les écrits de Birago Diop et de Senghor. À l'instar de ces auteurs, il nous invite à percevoir ce qui se cache au-delà des apparences, à sentir la présence de l'invisible dans le visible, et à redéfinir notre lien au monde.
En lien avec l’exposition d'Ibrahima Thiam, qui explore le monde des esprits et la frontière entre le visible et l’invisible, nous vous proposons de réfléchir à la façon dont nos expériences et nos croyances influencent notre perception du monde.
Comment percevez-vous la présence du mystique et de l’invisible dans votre vie quotidienne ? Vous arrive-t-il de naviguer entre le monde matériel et des dimensions plus spirituelles, à l’image des esprits que Thiam capture dans ses œuvres ?
En quoi vos expériences personnelles, familiales ou culturelles vous connectent-elles à des croyances ou des pratiques liées au monde spirituel ou mystique ? Comment ces expériences façonnent-elles votre vision des esprits et des forces invisibles qui nous entourent ?
Pensez-vous que l’art et la littérature peuvent révéler ce qui dépasse le visible ? En quoi des œuvres comme celles de Thiam, ou des récits littéraires, nous permettent-elles de ressentir et d’interpréter ce qui est invisible, notamment les esprits et forces mystiques ?
Quelques livres de références :
Xala – Ousmane Sembene
La grève des bàttu – Aminata Sow Fall
L’aventure Ambiguë — Cheikh Hamidou Kane
Philosophies africaines — Séverine Kodjo-Grandvaux
La saison de l’ombre — Léonora Miano
Notre quelque part — Chigozie Obiama
Djinns — Seynabou Sonko
Teranga Chronicles — Moustapha Mbacké Diop
Le feu du milieu - Touhfat Mouhtare
Entrée libre