Viyé Diba a participé au symposium organisé par le NYU Abu Dhabi et le Guggenheim Abu Dhabi project qui s’est tenu à Dakar le 9 et 10 novembre 2024 à l’occasion de la 15e édition de la Biennale de Dakar.

Le symposium s'appuie sur la pensée du poète et philosophe martiniquais Édouard Glissant, en particulier sur ses concepts de créolisation et de musée en tant qu'archipel « frémissant », qui déstabilisent l'homogénéisation des espaces muséaux et transcendent les systèmes de pensée établis. Glissant a envisagé de s'éloigner des musées traditionnels des « grandes civilisations » et de leurs modes tautologiques d'imposition de la beauté. Il plaidait au contraire pour « un nouveau sens des musées » qui éclaire une culture du tout-monde, où toutes les cultures du monde se rencontrent. Dans The Burden of Memory, the Muse of Forgiveness (1998), le dramaturge et activiste politique nigérian Wole Soyinka pousse l'idée de nouveaux musées au-delà des oppositions binaires entre l'esthétique des colonisateurs et celle des colonisés. Il appelle à un concept de « restitution », voire de « réparation », qui a le pouvoir de raviver la valeur esthétique du beau dans toutes les cultures, y compris celles qui ont été marginalisées, écartées ou détruites.

Guidé par le cadre de Soyinka et de Glissant, le symposium explore de nouvelles approches des musées à une époque où la demande de reconceptualisation et de restitution ne cesse de croître, dans le but de faire avancer les discussions toujours pertinentes sur les archives, la création d'institutions, etc. Inauguré par une table ronde avec Soyinka, le symposium réunira d'éminents conservateurs, historiens de l'art, historiens et artistes du monde entier. L'événement aura lieu à l'Université virtuelle de Mermoz (ENO de Mermoz, Université numérique Cheikh Hamidou Kane UNCHK) à Dakar.

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